L’écoute active et assertivité, n’est pas une énième méthode miracle… comme si « écouter » était soudain devenu une compétence rare, presque exotique.

Aujourd’hui, tout le monde parle, tweete, publie, et surtout… se coupe la parole… Alors oui peut-être que savoir écouter est effectivement devenu une perle rare.

Pourtant, quand on y ajoute une touche d’assertivité, cette écoute devient une arme secrète pour gérer les interactions humaines avec finesse et avec un certain flair.

C’est un pilier fondamental pour construire des relations solides et éviter que chaque échange ne devienne une joute verbale.

Les fondements de l’écoute active : mieux qu’un simple hochement de tête

Vous avez certainement déjà vu et vécu cette scène : on parle, on expose une idée et en face, on a droit à un sourire crispé et quelques « mmh mmh » bien placés. En réalité, la personne pense déjà à ce qu’elle va dire ensuite, sans avoir écouté un traître mot de ce qu’on vient de dire.

L’écoute active, c’est justement l’antithèse de ce « hochement de tête automatique » en pensant à autre chose. Elle exige une présence totale, une capacité à absorber l’information et même, si j’ose dire, une certaine humilité.

Schéma représentatif de l'écoute active

Concrètement, l’écoute active repose sur trois piliers :

  • La reformulation : Pas juste répéter comme un perroquet, mais montrer qu’on a vraiment saisi le fond.

Exemple : Quand quelqu’un vous parle de sa frustration au travail, au lieu de répondre par un banal « Oh, ça ira mieux demain », on pourrait dire : « Donc, si je comprends bien, tu te sens ignoré et tes efforts ne sont pas reconnus ? ». Voilà, là, on écoute vraiment.

  • Les questions ouvertes : Celles qui invitent à creuser, à explorer, et non celles qui appellent juste un « oui » ou un « non ».

Exemple : A la place de dire « Ça te plaît ce projet ? »,(réponse fermée oui-non)…  essayez avec un « Qu’est-ce que tu trouves intéressant dans ce projet ? ». Un énorme détail qui change tout.

  • Les signaux non verbaux : Un regard attentif, une posture tournée, inclinée vers l’interlocuteur, des petits gestes qui montrent qu’on est là, vraiment là, pas juste en train de rêvasser. Autrement dit, être un véritable « radar » émotionnel sans tomber dans l’exagération.

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L’écoute active : un pilier de la communication assertive

Il y a une raison pour laquelle l’écoute active et la communication assertive sont des alliées naturelles.

L’assertivité, ce n’est pas « imposer ses idées coûte que coûte », mais plutôt savoir s’affirmer tout en respectant l’autre, en étant empathique. C’est pour cette raison que l’écoute est essentielle, sinon on se transforme vite en rouleau compresseur.

Sans une écoute active, l’assertivité devient de « l’agressivité déguisée ». Et c’est pas le but.

Savoir écouter, pour enfin être entendu

Un exemple concret ? Peut-être que vous l’avez déjà vécu… ou pas…

Prenons la situation d’un manager face à un collaborateur qui a fait une erreur. Le manager, armé de son écoute active, prend d’abord le temps de comprendre les raisons de l’erreur en question, sans juger immédiatement.

Il laisse l’autre s’exprimer, reformule les points clés, et seulement ensuite, propose des solutions. Ce n’est pas « je sais mieux que toi », mais « je t’écoute et ensemble, on va trouver une solution ». C’est ça, l’assertivité fondée sur l’écoute active : pas de jugement hâtif, mais une vraie collaboration.

Ça fait rêver non ?

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Pourquoi écoute active et assertivité, sont deux compétences indissociables ?

L’écoute active, c’est littéralement le lubrifiant qui fait avancer la communication. Sans elle, toute la relation se grippe.

Quelque part, elle évite les frottements : sans cette fluidité, la moindre interaction devient une source de friction. Et ces frictions, transforment des conversations banales en malentendus et des échanges qui devrait être cordiaux, en véritables champs de bataille…

Si on sait écouter, vraiment écouter, on désamorce les conflits avant même qu’ils aient l’occasion d’exploser. Et franchement dans notre quotidien les occasions de tensions ne manquent pas à l’appel.

Prenons un exemple simple mais parlant : la négociation de congés. La scène vous sûrement est familière.

Vous voulez poser des vacances, mais vous savez que le timing n’est pas parfait. Si vous débarquez dans le bureau de votre supérieur en mode « énervé », réclamant vos dates sans ménagement, il y a de fortes chances pour qu’il se mette immédiatement sur la défensive.

Et là le résultat ? Une confrontation stérile où chacun campe sur ses positions et vous repartez les mains vides, peut-être même avec un petit surcroît de colère en prime.

A l’inverse, imaginons maintenant que vous actionnez écoute active et assertivité. Avant même de parler de vos dates de congés, vous prenez le temps de sonder votre manager :

  • « J’ai besoin de poser ces dates de congés d’été et je veux m’assurer que ma demande n’impacte pas le projet en cours. ». Et vous écoutez la réponse :
  • « Comprenez bien que c’est impossible car l’équipe sera sous pression cet été si vous posez cette période ! »
  • Vous reformulez et relancez par une question : « Je comprends que l’équipe sera sous pression, comment pourrait-on organiser cela pour que tout le monde s’y retrouve ? ». En prime vous restez attentif à son attitude non verbale… et il vous répond :
  • « Non vraiment, ça m’embête beaucoup, je ne vais pas pouvoir accepter. »,
  • Après avoir observé un malaise de la part de votre N+1, vous relancez de nouveau, « J’ai l’impression que ma demande vous met mal à l’aise, puis-je en connaitre la raison ? » …

Et vous continuez de creuser, mais vous voyez bien que ce genre d’attitude, loin d’être une simple manipulation, montre que vous avez saisi les contraintes et les besoins de chacun. Votre supérieur, se sentant compris et respecté, sera bien plus enclin à considérer vos besoins. Vous passez ainsi d’une confrontation potentielle à une collaboration.

Et ça fonctionne dans toutes les situations où l’assertivité est requise. Dans une réunion tendue où des critiques sont émises sur votre travail. Lors d’un conflit familiale, souvent délicat et empreint d’émotions.

un pilier de la communication assertive

Savoir écouter, pour enfin être entendu

En définitive, l’écoute active et l’assertivité sont les deux faces d’une même pièce. L’une ne va pas sans l’autre.

L’écoute active est ce qui permet de vraiment comprendre l’autre, de capter ses attentes, ses non-dits, ses zones d’ombre.

L’assertivité, elle, apporte cette confiance tranquille pour affirmer ses propres besoins sans écraser ceux des autres.

Ensemble, elles créent un équilibre parfait, un jeu de va-et-vient où chacun trouve sa place sans empiéter sur celle des autres.

Alors, si vous cherchez à améliorer vos compétences relationnelles et éviter les malentendus, commencez par développer votre écoute active. L’écoute, vraie, sincère, est la clé pour être entendu. Après tout, écouter pour mieux s’affirmer, c’est un art qui ne se démodera jamais.

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